
Conakry – La Guinée a voté. Malgré plusieurs épisodes de violence qui ont fait au moins deux victimes, les consultations pour les élections législatives et le référendum constitutionnel ont eu lieu régulièrement. À notre connaissance, environ 65 % de la population aurait voté.
Hier et samedi, de nombreux actes de violence et d’intempérance ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, gérés par les forces de l’ordre et rapidement communiqués au public, mais dans l’ensemble tout s’est passé comme prévu, avec une participation qui, compte tenu du climat de tension provoqué par l’opposition du gouvernement, est considérée comme plus que satisfaisante.
Le résultat du référendum constitutionnel sera obtenu dans le courant de la journée, mais, dans les milieux gouvernementaux, il règne un climat de grande confiance quant à son approbation. Avant même le vote, il y avait en effet un sentiment clair que le peuple guinéen avait bien l’intention d’approuver des réformes constitutionnelles qui, d’une part, allongent la durée de la présidence de la République mais, d’autre part, mettent en œuvre une série de réformes qui modernisent les réglementations et surtout le système social dans son ensemble.
La journée d’hier, comme nous le disions, s’est finalement terminée de manière positive, mais il y a eu plusieurs occasions où les forces de l’ordre ont dû intervenir pour réprimer des actions violentes et, dans certains cas, de véritables attaques terroristes qui avaient pour seule intention d’empêcher le vote.
Tard hier soir à Conakry, le Ministère de la Sécurité a publié un communiqué de presse dans lequel il reconstitue minutieusement toutes les actions violentes qui ont eu lieu dans le pays, rappelant, entre autres, qu’en fin de journée, neuf agents de l’USSEL, des forces de sécurité nationales, dont sept policiers, ont été gravement blessés et hospitalisés à l’hôpital militaire du camp Samory et dans une clinique de N’Zérékoré.
Des actes de violence et des affrontements entre militants, comme nous le disions, ont malheureusement entraîné la mort de deux personnes à Conakry. Le meurtrier d’une des victimes a été arrêté. Samedi, des coups de feu ont été tirés avec des armes de chasse à Tougué. Là encore, les auteurs ont été arrêtés. Des actes non civilisés et des violences visant à empêcher le vote ont eu lieu non seulement dans la capitale mais aussi dans plusieurs régions du pays. À Ratoma, par exemple, deux sièges ont été attaqués avec des fusils de calibre 12 et six citoyens pacifiques venus faire leur devoir civique ont été blessés, dont deux gravement. Un des agresseurs a été arrêté et son arme confisquée.
(Associated Medias)