par James Crowe
Une télévision éthiopienne a récemment appelé le président érythréen Isayas Afwerki, le nouveau Henry Kissinger de l’Afrique pour la shuttle diplomacy sur laquelle il travaille depuis longtemps pour la stabilisation de la Corne de l’Afrique. Après s’être rendu à plusieurs reprises en Éthiopie et en Somalie pour apporter une contribution concrète à la stabilité de ces deux alliés, Afwerki a mené ces dernières semaines des pourparlers intensifs au Caire, à Khartoum et à Addis-Abeba pour apporter une contribution concrète afin d’éviter une guerre pour l’eau du Nil. Al Sisi, avec qui il entretient d’excellentes relations, l’a reçu avec tous les honneurs, et la récente visite de deux jours du
Premier ministre Abiy à Asmara est lue par les observateurs comme la poursuite des pourparlers de médiation pour trouver une solution au différend entre l’Égypte et la Libye sur le barrage de la Renaissance, qui risque de déclencher une guerre aux conséquences incalculables. L’Égypte a menacé à plusieurs reprises d’intervenir militairement dans le passé si l’Éthiopie commençait à remplir le barrage du Nil sans un accord commun sur le calendrier de remplissage.
L’Ethiopie, pour sa part, après avoir tenté de négocier un accord sans succès, a décidé de procéder il y a quelques semaines au remplissage du barrage, pressée par les dizaines de millions de citoyens qui réclament fortement l’électricité qui manque à 60% de la population. L’Afwerki réussira-t-il là où tous les autres ont échoué à sauver la paix entre l’Égypte et l’Éthiopie? Nous recevons des signes d’optimisme d’Addis-Abeba.
(Associated Medias) All Rights Reserved